Prince captif, tome 1 : L'esclave
En
ces lieux, ce n’était qu’un entrelacs de machinations complexes, noire, suaves
et sordides.
Il y a des lectures qui laissent une impression étrange. Non pas parce qu’elles sont mal écrites ou qu’elles manquent de profondeur, mais parce qu’elles dérangent. C’est exactement ce que j’ai ressenti en lisant ce premier tome.
Lorsque j’ai ouvert le roman, j’étais curieuse — en raison de sa notoriété sur les réseaux sociaux, mais aussi intriguée par les promesses de jeux de pouvoir, de tension psychologique et de sensualité, comme le suggérait la quatrième de couverture. Pourtant, très vite, j’ai déchanté. La sensualité annoncée prend la forme d’agressions sexuelles, de viols. J’ai eu du mal à avancer, tant certains passages m’ont mise mal à l’aise. Ce n’était pas de l’érotisme : c’était de la violence.
Et puis, presque sans que je m’y attende, la dynamique change. Le roman glisse vers quelque chose de plus fin, de plus politique. Des stratégies, des trahisons, des regards échangés comme des lames de couteau. C’est à ce moment que j’ai commencé à tourner les pages sans pouvoir m’arrêter. Loin du malaise initial, j’ai retrouvé ce que j’étais venue chercher : une lutte de pouvoir tendue, des personnages ambigus et une intrigue captivante.
Le Prince captif est un roman qui ne laisse pas indifférent. J’ai failli l’abandonner, rebutée par cette première partie où l’humanité semble s’être dissoute dans des jeux de pouvoir cruels et humiliants. Mais j’ai tenu bon, et j’en suis heureuse, car j’ai découvert un récit plus intelligent et complexe que ce à quoi je m’attendais.
Est-ce que je le
recommanderais ? Oui, mais avec de sérieuses réserves. Il faut être prêt·e à
traverser une zone sombre avant d’atteindre ce que le livre fait de mieux :
disséquer les rapports de force avec une finesse presque machiavélique.
Commentaires
Publier un commentaire