L'assassin de l'ombre : Dark Seoul Mafia, cycle 1 : Vengeance
Il y a des romans qui vous attrapent sans prévenir. D’autres qui vous avertissent dès les premières lignes que la chute sera rude. L’assassin de l’ombre, premier tome du cycle Dark Seoul Mafia de Sunny Taj, appartient résolument à cette seconde catégorie. Une lecture sombre, violente, et pourtant terriblement prenante.
Ce roman, c’est avant tout une plongée dans les profondeurs de Séoul, là où la mafia impose ses lois, là où les émotions sont des faiblesses à taire, et où les corps se brisent dans le silence. Sung-Min, tueur implacable au service de son oncle, règne dans l’ombre jusqu’au jour où le regard d’une femme fissure son monde. Vanessa Miller, jeune femme étrangère à cet univers, devient à la fois son obsession et l’étincelle qui va faire exploser l’équilibre instable d’un empire.
Je ne le cacherai pas : les premiers chapitres m’ont fait hésiter. Les mises en garde de l’auteure sont justifiées car certaines scènes sont dures, aussi bien dans la violence physique que psychologique. L’univers est brutal, les enjeux impitoyables. La dynamique entre Sung-Min et Vanessa est dérangeante à plusieurs moments, et certaines scènes à connotation sexuelle m’ont laissée mal à l’aise. Mais derrière cette noirceur, il y a un suspense redoutablement efficace. La tension est constante, les jeux de pouvoir au sein du clan mafieux sont au centre de l’intrigue.
Ce roman marque une nette
rupture avec ce que Sunny Taj a pu écrire auparavant. La dark romance est un
registre exigeant, et même si certains passages m’ont bousculée, j’ai retrouvé
la fluidité et le dynamisme de sa plume. L’alternance des points de vue entre
Vanessa et Sung-Min donne du rythme et permet de saisir la complexité des
émotions, même les plus tordues.
Ce roman est un pari risqué,
mais réussi. Une lecture que je ne recommanderais pas à tout le monde, mais que
j’ai, contre toute attente, dévorée. Parce qu’elle dérange, oui. Parce qu’elle
bouscule. Mais aussi parce qu’elle fait ce que peu de romans osent : explorer
jusqu’où peut aller l’obsession, dans toute sa noirceur… et y glisser, parfois,
un éclat d’humanité.
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