Un lundi de Pentecôte

 


Titre : Un lundi de Pentecôte
Auteur: Patricia Delahaie
Genre littéraire : Thriller
Année de parution : 2024
Éditeur : Belfond
ISBN : 978-2714495877
Nombre de pages : 358 pages
 
Loïc le sait : un ogre habite ses pensées.
Attiré par les enfants, le jeune homme de vingt ans pense savoir contenir la bête qui vit en lui. Mais ce lundi de Pentecôte 1974, la bête s’échappe.
Une petite fille passe dans son champ de vision. Huit ans, robe blanche au motif cerise.
Son corps sera retrouvé deux jours plus tard.
Loïc risque la peine de mort.
Pour sa mère, Louise, son inculpation est une terrible erreur. Comment son fils, son tendre garçon qu’elle a élevé seule pourrait être le monstre que l’on dit ?
Alors que la lame de la guillotine pèse sur le procès de Loïc, mère et fils vont tisser ensemble une histoire difficile à croire. Mais à trop vouloir innocenter Loïc, Louise ne risque-t-elle pas de le conduire à l’échafaud ?


Venant de l’autre côté de l’océan, je n’avais aucune connaissance de l’affaire Ranucci avant d’ouvrir ce roman. Et encore là, ce roman est basé sur des faits réels avec une dose de fiction. Comment séparer le vrai du faux? Est-ce vraiment nécessaire?

Pour ma part, je n’ai pas cherché à déterminer ce qui se rapportait à Ranucci versus Peyrat. Peu importe, le meurtre de cette petite fille est horrible! Les circonstances de la mort de la petite Livia m’ont profondément touchée. Étant mamie d’une petite cocotte de six ans, je n’ose même pas imaginer la douleur que je ressentirais si Livia était ma petite-fille. Et l’on considère ce meurtre comme étant un fait divers? Quelle expression ordinaire pour un crime aussi abject!
 
La plume de l’auteure est fluide et il est facile d’adhérer au récit. La structure du roman est également un élément intéressant. Nous avons accès aux pensées du tueur par le biais de ses lettres qu’il écrira à sa mère. J’ai également apprécié suivre les divers personnages qui ont entouré le cas Peyrat. L’auteure nous permet également d’être dans leurs pensées, et ce, jusqu’à la fin. Les opinions de tous et chacun sont diversifiées.
 
J’ai ressenti un grand bouleversement en lisant les chapitres dédiés à la famille de la petite Livia. L’auteure a su nous démontrer avec brio les émotions que vivaient le père, et ce, à tous les moments importants. Il n’y a pas que la petite Livia qui fut la victime de cet être monstrueux. Il y a tant de victimes collatérales!
 
Certains éléments m’ont laissé quelques doutes en tête. Effectivement, l’enquête et le procès m’ont semblé à certains moments tombés dans le sensationnel plus que dans la réalité. Je comprends que le tout s’est déroulé dans les années 70, mais tout de même, les procédures étaient-elles aussi peu réglementées?
 
Ce fut une lecture dont je ne peux ajouter la caractéristique d’agréable. Impossible! Le meurtre de la petite Livia est bouleversant et il est impossible de rester insensible. Quant au meurtrier, impossible pour moi de saisir adéquatement sa personnalité. J’ai apprécié suivre la relation qu’il a avec sa mère. Une relation hors norme qui permet de saisir un peu mieux l’assassin.
 
Finalement… comment départir le vrai du faux? Est-ce vraiment nécessaire? Est-il coupable ou non? La guillotine est-elle la condamnation nécessaire face à un crime aussi odieux? Et vous, qu’est-ce que vous en pensez?

Je remercie chaleureusement la maison d'édition Belfond qui m'a offert ce thriller!


Ce roman fut une lecture commune avec mon amie Joannie du blogue LaBibliojoe, vous pouvez lire sa chronique en cliquant sur le lien suivant : À venir

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