La fille qui prenait les armes
1780, Massachusetts. Séparée de sa famille
depuis l’âge de huit ans et élevée dans la plus grande misère au service de la
famille Thomas, Deborah Samson attend impatiemment le jour où elle atteindra la
majorité et pourra enfin être libre. Ses espoirs sont toutefois anéantis par la
guerre qui fait rage contre les Britanniques. Enflammée par ses rêves de
liberté et de ceux d’un pays tout entier, la jeune femme pose un geste lourd de
conséquences: chassant la peur qui la tenaille, elle enfile un uniforme et s’enrôle
dans l’armée continentale où sa grande taille et sa morphologie élancée font
d’elle un soldat convaincant. Alors que Deborah se bat pour l’indépendance de
son pays et découvre l’horreur des champs de bataille, elle doit également
lutter pour garder son identité secrète...
La
vie, la liberté et la recherche du bonheur. Jamais aucun mot n’avait pénétré
plus profond ou ne m’avait élevée plus haut. Car à quoi bon la vie sans la liberté,
et à quoi bon la liberté sans la recherche du bonheur?
Quelle femme incroyable! Je viens de terminer la lecture de ce petit pavé et je suis totalement sous le charme de cette héroïne et de la plume de cette auteure!
Étant jeune, le père de Deborah a quitté sa femme et ses enfants. Du coup, Deborah est devenue servante à un très bas âge. Lorsqu’elle est arrivée chez les Thomas, grâce au révérend Conant, elle devient, en quelque sorte, la sœur des dix garçons Thomas. Il n’en fallait pas plus pour que la jeune fille porte des culottes magiques pour courir avec eux. Elle désirait tellement être aussi forte et talentueuse qu’eux! Pourquoi les filles ne pourraient-elles pas faire les mêmes choses que les garçons?
Dès son arrivée chez les Thomas, Deborah commence une correspondance avec la nièce du révérend. Elle apprendra à connaître Elizabeth ainsi que son mari John Paterson. Et puis, la guerre pour l’indépendance voit le jour et les frères Thomas quittent l’un après l’autre la maison. Depuis des années que Deborah a appris le maniement d’armes, etc. auprès des frères Thomas. Elle a donc l’idée folle de couper ses cheveux et de partir elle aussi à la guerre. Elle est grande, forte et déterminée. Eh bien, elle réussit à se faire enrôler sous le nom de Robert. Tout au long de notre lecture, nous suivons donc son extraordinaire parcours au sein de l’armée!
Que d’aventures et surtout
quel courage incroyable! Une détermination hors norme. Ce que notre protagoniste
vivra au cours des nombreux mois sur le champ de bataille est tout simplement héroïque.
D’ailleurs, tous les soldats qui ont participé à cette guerre ne l’ont pas eu
facile. Aucune guerre n’est facile me direz-vous. C’est vrai! Mais se battre contre
un ennemi en étant affamé et habillé avec des vêtements en lambeaux demande un
grand courage.
J’ai
tout vu, tout entendu, tout senti, mais je ne suis pas capable de décrire
véritablement ce que j’ai vécu.
La plume de l’auteure est fluide, dynamique et très jolie. Au cours du roman, nous avons la chance de lire les lettres et le journal de Deborah. J’imagine que cette partie est fictive. Personnellement, j’ai grandement apprécié lire ces passages presque philosophiques. Que de questionnement envers la vie, les êtres humains, la guerre. Ces mots donnent une grande personnalité à notre héroïne.
Évidemment, la finale est
très romancée et malgré qu’elle soit fictive, je la trouve tout simplement
parfaite. Cela termine le roman et la vie de Deborah en beauté. Il y a fort
longtemps qu’un roman historique basé sur des faits vécus ne m’a pas autant
touchée. Je suis tellement heureuse d’avoir découvert la plume d’Amy Harmon.
Finalement, la fille qui prenait les armes est une héroïne hors
du commun. Il est plus que temps que la vie de ces femmes extraordinaires soit mise
de l’avant. Pourquoi ne sont-elles pas présentes dans les cours d’histoire? Je
ne peux que remercier l’auteure ne m’avoir permis de découvrir cette femme courageuse!
Je remercie chaleureusement la maison d'édition Saint-Jean pour cet incroyable roman historique!
Ce roman fut une lecture commune avec mon amie Joannie du blogue LaBibliojoe, vous pouvez lire sa chronique en cliquant sur le lien suivant : A suivre
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