Traité de paix pour les femmes aliens

 

 
Titre : Traité de paix pour les femmes aliens
Auteur : Geneviève Morin
Genre littéraire : Littérature Contemporaine
Année de parution : 2022
Éditeur : Québec Amérique
ISBN : 978-2764446706
Nombre de pages : 225 pages 

- Tu peux pas partir. Ton chat est en haut, elle m’aime pas, tu le sais. Tu peux pas nous laisser juste elle et moi.
(Silence)
- Je m’excuse, je t’aime. Tu peux pas partir, arrête. Qu’est-ce qui va m’arriver si tu pars? Je suis même pas capable de mettre un cadran.
(Rires)
- Tu peux pas partir. Je peux pas m’en sortir sans toi. T’es la femme de ma vie.
Je ne sais plus si c’est la pitié ou l’amour qui gère ma tête, mais je finis par remonter et ranger la valise sous le lit.

G** rédige son mémoire de maîtrise sur Alien. Comme Ripley, elle se découvre aliénée et devra se battre contre une menace qui vient de l’extérieur et de l’intérieur. Parce que quand on aime comme une cinglée, qu’on a pris l’habitude de s’effacer, il faut s’affranchir de celui qui dit conne, pute, autant que de ses propres patterns.


Mais… qu’est-ce que l’amour et l’aliénation ont parfois en commun? La passion, l’illusion et peut-être aussi l’absolue dévotion.

Lorsque j’ai ouvert ce livre, j’étais loin de m’attendre à être autant déstabilisé et que j’allais sortir de ma zone de confort. C’est l’un des éléments que j’apprécie de Québec Amérique. Ils ont toujours le don de me surprendre!

Dans le cas présent, je dois avouer que la première moitié du roman fut quelque peu pénible à lire. Je ne savais pas où s’en allait l’intrigue et où allait nous mener l’auteure. J’essayais de faire des liens entre les travaux de maîtrise de notre protagoniste et ce qu’elle vivait au sein de sa relation de couple toxique.

Et puis, j’ai persévéré ma lecture du roman et j’ai commencé à apprécier réellement vers la moitié du bouquin. J’ai commencé à me sentir comme partie prenante au vécu de notre héroïne et cela a grandement aidé à mon appréciation.

Je ressors avec une ambivalence quant à cette lecture. J’ai réellement l’impression d’être passé à côté de quelque chose d’important au sein du roman. Serait-ce que le fait que je n’ai jamais vu les films Aliens et donc aucune idée qui est Ripley, que cela aura joué sur mon appréciation? Possiblement!

Toujours est-il que l’intrigue en elle-même n’est pas singulière, l’on parle souvent de chagrin d’amour dans les romans. Par contre, ici la différence est l’auteure qui a su y ajouter des éléments singuliers et profonds. Sans oublier la plume fluide et agréable à lire.

La mort de l’alien est en quelque sorte la renaissance triomphale de l’humanisme, déguisée en féminisme puissant, progressiste et justifiant. 

Ma note : 15/20

Je remercie chaleureusement la maison d'édition Québec Amérique qui me sort de ma zone de confort avec ce roman!




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