Sur la côte de Grand-Pré
Titre : Sur la côte de Grand-Pré
Auteur : Geneviève Graham
Genre littéraire : Historique
Année de parution : 2020
Éditeur : Guy Saint-Jean
ISBN : 978-2897588069
Nombre de
pages : 372 pages
À l’été de 1755, Amélie Belliveau
vit avec sa famille en Acadie entourée de la mer, des collines verdoyantes et
de ses amis micmacs. Sereine.
Habitués à leur vie paisible de
fermiers, les gens de la communauté croient qu’ils pourront conserver leur
statut politique neutre malgré les rumeurs inquiétantes qui circulent. Mais
lorsque les Acadiens refusent de prêter serment d’allégeance à la
Grande-Bretagne dans sa guerre contre la France, l’armée britannique envahit
brutalement Grand Pré, prend possession des terres et expulse les familles de
leurs demeures. C’est ainsi qu’Amélie et les siens sont envoyés en exil vers
différents ports à bord de vaisseaux délabrés, dans des conditions atroces.
Heureusement, la jeune femme peut
compter sur un allié précieux : le caporal Connor MacDonnell, un officier
écossais ayant jadis subi, à cause des Anglais, une épreuve horrible. Tandis
que sa sympathie pour Amélie évolue en un amour d’exception et qu’il réalise
avec horreur l’ampleur de la tragédie à laquelle il doit participer, il mettra
tout en oeuvre pour porter secours à Amélie et son peuple, quitte à être accusé
de trahison et risquer sa vie. Car sa vie et celle d’Amélie sont désormais
liées par un amour plus fort que toutes les guerres…
Les Acadiens vivent en
harmonie avec les Micmacs, cette communauté autochtone qui est là depuis
toujours. Grand-Pré est un petit village paisible à l’Est du Canada, près de la
mer où les gens vivent de la pêche et de l’agriculture. Un endroit magnifique et
dont les terres sont riches et surtout convoitées!
Les habitants de Grand-Pré
ont toujours voulu rester neutres face au conflit qui opposait les Français et
les Britanniques. Cette fois-ci, leur neutralité aura des conséquences.
Effectivement, les Anglais ont envahi leur village et ont décidé de les emprisonner
pour ensuite les exporter par bateau.
Pour Amélie et sa famille,
c’est la catastrophe mais heureusement elle pourra compter sur l’un des officiers
de l’armée britannique. Effectivement, Connor est lui-même un Écossais qui a
perdu sa terre natale et n’a eu d’autre choix que de rejoindre cette armée.
Mais il ne fait aucun doute que pour Connor, il fera tout ce qu’il peut pour
protéger Amélie et sa famille!
Je m’étais toujours considérée comme
partie prenante de cette terre, aussi enracinée que les saules plantés par mes
ancêtres près de soixante-dix ans auparavant – mais eux, personne ne les avait
déracinés.
Non mais quel roman
passionnant mais à la fois si triste. Le destin des Acadiens est si tragique! J’avais
entendu ici et là l’histoire de ce peuple mais avec le roman de Geneviève Graham, c’est comme si nous y
étions et nous pouvons enfin saisir l’ampleur de ce qu’il est arrivé.
Heureusement qu’il y a des auteures comme elle pour nous rappeler notre
histoire!
L’auteure a su trouver les
mots pour amener les faits de cette tragédie tout en y ajoutant une jolie
fiction. Non seulement nous en apprenons sur l’invasion des Anglais mais
également sur la vie des Acadiens et Micmacs de l’époque. Il n’y a pas de mots
suffisamment puissants pour dire à quel point ce qui est arrivé est tout
simplement horrible. Au-delà de cette invasion, nous ressentons également l’amour
pour cette terre et ce petit coin de paradis.
La plume de l’auteure
ainsi que le style narratif ont également ajouté un élément qui m’a permis de m’attacher
très facilement aux personnages. Je ne pouvais rester insensible face à tout ce
que vivait Amélie et sa famille. C’était à la fois réaliste et bouleversant. La
force de caractère d’Amélie m’a séduite, de même que le désir de Connor de
vouloir éviter qu’elle ne souffre comme lui a souffert... au point de mettre sa
vie en péril.
L’intrigue est bien
évidemment bouleversante mais c’est plus que cela. En décidant d’alterner les
chapitres en Connor et Amélie, cela nous permet d’avoir deux visions des
événements et par le fait même, de tenir le lecteur captivé. Si je m’étais écouté,
j’aurais dévoré le roman d’une traite.
Et lorsque j’ai tourné la
dernière page, j’étais si triste de devoir quitter les personnages. J’ai
effectivement trouvé le roman trop court et j’aurais facilement pu lire encore
et encore sur le sujet. D’ailleurs, c’est le seul élément qui m’a légèrement déçue de ce
roman. J’aurais bien apprécié que l’auteure nous donne plus de détails à certains
moments du récit.
Ce roman de Geneviève Graham est le premier qui soit
publié en français et j’espère sincèrement que ce ne sera pas le dernier!
Ma
note : 18/20
Je remercie
chaleureusement la maison d’édition Guy Saint-Jean qui me fait découvrir de
nouveaux auteurs talentueux!
Ce roman fut une lecture commune avec Readeuse, vous pouvez lire sa chronique en cliquant sur le lien suivant : Sur la côte de Grand-Pré
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