Ce que tu as fait de moi


Titre : Ce que tu as fait de moi
Auteur : Karine Giebel
Genre littéraire : Thriller
Année de parution : 2019
Éditeur : Belfond
ISBN : 978-2714481962
Nombre de pages : 552 pages

On se croit solide et fort, on se croit à l’abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n’y tombera. Pourtant, il suffit d’un seul faux pas. Et c’est l’interminable chute.
Aujourd’hui encore, je suis incapable d’expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j'avais plongé seul..."
Cette nuit, c’est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d’interrogatoire. Que s’est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?
"Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l’un après l’autre, sans aucune pitié."
Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu’elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ?
"Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d’effroi et de solitude.
Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin."

C’est en lisant le recueil de nouvelles D’ombre et de silence que j’ai découvert la plume de Karine Giebel. En fait, ce n’était qu’un bref aperçu de son talent. Et puis l’an passé, j’ai lu le roman Toutes blessent, la dernière tue et ce fut, un réel coup de cœur. Je ne savais pas à quoi m’attendre en ouvrant ce nouveau roman sinon que l’auteure allait probablement me bouleverser!

Le récit débute alors que le commandant Ménainville et son employée sont interrogés séparément suite à un événement qui semble tragique. Nous ne savons pas quel est le lien qui les unit, mais surtout ce qu’il est arrivé exactement pour que ces deux personnes des forces de l’ordre soient du mauvais côté de la table d’interrogations.

Nous alternons donc entre les deux interrogatoires et rapidement, il est clair que le lien qui les relie est celui de la passion. Nous ne parlons pas ici d’une passion qui peut se développer vers une relation durable basée sur un amour véritable, mais plutôt celle d’une passion malsaine et qui brisera ces deux êtres humains. Comment deux êtres humains peuvent en venir à tel extrême?

La passion, la vraie. Extrême. Sans limites. Sans règles. Cette chose fabuleuse et meurtrière, cet incendie qui ne peut être maîtrisé, ce raz de marée que rien ne peut arrêter.

Perplexe est le mot qui me vient à l’esprit lorsque j’essaie de définir ce que je ressens depuis que j’ai refermé ce livre! D’ailleurs, je ne suis pas certaine que j’arriverai à trouver les mots pour vous communiquer mon ressenti face à cette lecture.

J’étais loin de me douter que ce roman allait être aussi intense, malsain, violent et déstabilisant. Je ne connais pas l’œuvre entière de cette auteure et je ne sais pas si c’est sa façon à elle de vouloir passer ses messages, mais dans celui-ci, ce que j’en comprends c’est que l’être humain est immensément complexe et instable.

Dans le cas présent, une petite étincelle entre deux êtres humains et c’est un ensemble qui en ressort complètement perturbé. L’auteure n’hésite pas à sortir des sentiers battus pour nous démontrer à quel point certaines relations dites amoureuses peuvent être nocives tant pour l’être aimé que pour celui qui dit aimer. D’ailleurs, rendu à ce niveau de violence et d’obsession peut-on réellement parler d’amour?

Il y a une telle noirceur au sein de ce roman que parfois j’ai dû déposer le livre pour reprendre un peu mon souffle. Et pourtant, j’ai trouvé l’intrigue addictive. Je désirais savoir comment tout cela allait finir. Pourquoi Richard et Laëtitia étaient devenus des suspects dans une quelconque affaire?

Au cours de cette lecture, je ne suis pas arrivée à m’attacher aux personnages. Ils me sont apparus comme étant complètement pervers et dangereux. Et puis, cette relation d’amour – haine est si difficile à comprendre. Ce roman est l’exemple même que certaines personnes peuvent aimer plus que mal!

Définitivement, je ressors complètement déstabilisée par cette lecture. Je ne sais pas si c’était nécessaire d’y aller autant en noirceur mais une chose qui est certaine, ce roman ne laissera personne insensible… qu’on aime ou qu’on déteste, Karine Giebel sait trouver les mots pour nous atteindre et nous faire voir les choses autrement!

Ma note : 15/20

Je remercie chaleureusement la maison d’édition Belfond pour ce roman!


Commentaires

  1. je viens de le lire et je suis muette, sous le choc, et très ambivalente sur mes sentiments de lecture, d'ailleurs mon billet n'est pas écrit !

    RépondreEffacer

Publier un commentaire

Messages les plus consultés de ce blogue

Le bonheur est dans les boules

La fille qui prenait les armes

Naufrages, tome 1 : Rosie