Les chemins de l'aube
En 1985, Elie Wiesel écrivait à Sylvain
Vergara : « J’ai lu votre manuscrit, je le trouve bouleversant, vibrant de
vérité – il faut le publier. » 37 ans plus tard (et 30 ans après la mort de
Sylvain Vergara), ce texte est retrouvé et enfin publié. Seul un extrait en
avait paru en 1964 dans la revue Esprit. Arrêté en octobre 1943 comme
résistant, Sylvain Vergara, âgé de 18 ans, est emprisonné à Fresnes, torturé
puis déporté Nacht und Nebel en février 1944. Il est l’un des plus jeunes
internés non-juifs de Buchenwald dont il devait être libéré le 11 avril 1945.
Marqué à vie par cette épreuve, il n’a rien écrit d’autre que ce témoignage,
rédigé au tout début des années 1960 alors qu’il désespérait de faire entendre
sa voix. Ce texte évoquera probablement à bien des lecteurs La Nuit de Wiesel
ou Si c’est un homme de Primo Levi. Nous avons choisi de le publier « brut »,
tel qu’il a été écrit, pour que chacun puisse ainsi découvrir librement une «
voix » qui mérite de devenir un classique de cette « littérature du témoignage
» malheureusement toujours actuelle.
Alors l’homme s’était levé, il était
venu s’asseoir à son côté, il avait osé marcher et son pas n’était pas lent, il
avait le calme de sa conscience, la mesure exacte de sa vie.
Comme plusieurs d’entre
nous, j’ai lu sur la Seconde Guerre mondiale, que ce soit des témoignages, des
romans historiques et c’est toujours les bouquins basés sur des faits vécus qui
viennent me toucher et parfois même me bouleverser.
La pensée ne manquait aucune heure et
ne subsistait parfois que celle du passé dont on craignait l’image. Le
raisonnement voulait se suffire de l’instant, il rejetait hier, appréhendait
demain et le matin avait la crainte du soir comme le soir de la nuit.
Dans le cas présent, je suis réellement surprise par la qualité de la plume de l’auteur. Comment un auteur aussi jeune a-t-il pu parler des camps de concentration, des personnes qui y ont vécu et le faire avec autant de poésie dans les mots? Et comment se fait-il que le texte ne soit publié qu’aujourd’hui?
Le texte m’a profondément touchée par sa puissance. Je ne pourrais dire quel élément fut le plus marquant, je crois que c’est l’ensemble de l’œuvre qui m’a bouleversée. C’est à la fois un témoignage et un hommage à ceux qui ont vécu au camp Buchenwald.
Les mots me manquent… Il faut lire ce petit bouquin pour comprendre l’œuvre et l’auteur.
Ma
note : 20/20
Je remercie chaleureusement les éditions Ampelos qui m'ont offert ce roman via SimPlement.
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