Le cabaret
1929. À la mort de son père, Ian Hugues
revient s'établir à Montréal. Le jeune homme, exilé à New York depuis une
décennie et ruiné autant par la prohibition que par la crise financière, hérite
bientôt de plusieurs bâtiments commerciaux, dont un ancien entrepôt de
fourrures dans le quartier chaud de la Main. C'est là qu'il décide de fonder un
cabaret. Charlotte Delisle espère, elle aussi, sortir de la misère. L'ouverture
du Heaven's Club représente pour elle une chance inouïe de quitter le Red
Light, où elle traîne sa désillusion et ses lourdes contraintes. Même si elle
n'y décroche pour l'instant qu'un emploi comme cigarette girl, son talent pour
la danse lui permet de gravir quelques échelons insoupçonnés. Les destins d'Ian
et de Charlotte, deux êtres écorchés par la vie, se entre les murs enfumés du
cabaret de variétés qui accueille les plus grandes vedettes américaines.
J’aime bien découvrir mon petit coin de pays au sein d’une époque que je n’ai pas connu. Et disons que 1929 n’est pas l’année qui fut la plus facile. Le krash boursier a fait de nombreuses victimes et notre protagoniste qui est installé à New York ne voit pas la vie en rose. En raison de la prohibition et bien évidemment du manque de clientèle au sein de son cabaret, il décide de vendre à perte et de revenir vivre à Montréal.
Le décès de son père lui laissera une jolie fortune et une bâtisse tout à fait parfaite pour y ouvrir un cabaret. Ian décide donc de s’unir à son ami d’enfance pour réaliser son rêve. Au fil des événements, la relation entre les deux amis s’effrite quelque peu et l’on remarque la personnalité des deux protagonistes. Ian est habitué à diriger seul et là, il doit composer avec un partenaire particulièrement pessimiste. Et cela m’a quelque peu déplu.
Au même moment, le Red Light connaît ses heures de gloire. Les lumières rouges des maisons closes sont nombreuses et c’est souvent le seul moyen pour les femmes de s’en sortir. C’est donc pour cette raison que Charlotte se retrouve à travailler pour Mme Candy. Cette jeune femme a une force de caractère et un courage incroyable. J’ai bien aimé sa personnalité tout comme celle de sa patronne qui a finalement un grand cœur. Assez surprenant d’ailleurs dans ce milieu!
L’intrigue, à la base, est intéressante, mais je dois avouer qu’il y a des longueurs à un certain moment donné et j’attendais avec impatience que l’action décolle, tout comme le succès du cabaret. J’ai également trouvé que la participation de Mme Candy était une solution drôlement facile pour régler tous les problèmes de notre héros! J’ai bien aimé la rencontre entre Ian et Charlotte. Il était évident quelle serait la suite des événements, mais cela n’a pas gâché mon plaisir.
Et que dire de la finale
sinon qu’elle est très précipitée. Je crois qu’un épilogue aurait grandement
aidé à finaliser le roman en douceur. Dans l’ensemble, j’ai bien aimé ma
lecture et je prévois de lire d’autres romans de l’auteure. J’ai bien aimé nos
deux protagonistes ainsi que certains personnages secondaires, l’intrigue
manque un peu d’action, mais il est intéressant de découvrir le monde des
cabarets et j’ai adoré l’époque où se situe le roman. Le tout agrémenté d’une
jolie plume.
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