Les Crèvecoeurs, tome 1 : Édith et Romain
Titre : Édith et Romain
Auteur : Antonia Medeiros
Série : Les Crèvecoeur, tome 1
Genre littéraire : Romance/Historique
Année de parution : 2018
Éditeur
: Silk Thread Publishing
ISBN : 978-1775166702
Nombre de
pages : 488 pages
Ce
premier volet de la saga des Crèvecœur commence en 1914, lorsque la belle Édith
est mariée bien malgré elle à Romain Crèvecoeur, un cordonnier fétichiste aux
habitudes étranges, pour sauver l’affaire familiale. La guerre 14-18 éclate et
la jeune femme y voit l’occasion de fuir le désastre de son mariage. Amours
secrètes et interdites, obsessions dangereuses et ambitions démesurées, le
couple Crèvecoeur donnera néanmoins naissance à un enfant, Germain, qui
bouleversera leur existence. Enfant sensible et conscient de sa différence, Germain
puisera dans l’amour inconditionnel de sa mère et la folie de son père toute la
force de son génie créatif et partira à la conquête des pieds des femmes.
Bayeux, Paris, la découverte de la sensualité, la création de sa première
collection de chaussures féminines, plus rien n’arrête Germain dans quête de
l’élégance féminine. Mais jusqu’où peut-on vraiment fuir les secrets de notre
famille?
Au cours de ce premier tome, Antonia Medeiros nous fait découvrir la famille Crèvecoeur. Une
famille hors du commun dont le récit est scindé en deux parties d'où le titre
Édith et Romain, parents de Germain.
Le récit débute donc par le décès de Germain. Son fils
Raphaël, qui n'a jamais connu son père, apprend la nouvelle par le biais du
notaire. Mais qui est ce Germain? Serait-il possible qu'il soit vraiment son
père et que sa mère ne lui ait raconté que des mensonges? Il doit absolument découvrir
qui était, ce Germain.
Pour se faire, nous faisons un retour en arrière en même
temps que Raphaël et nous nous retrouvons à une époque où les jeunes filles
n'avaient aucun droit de regard sur leur futur mari. Nous voilà en fait au
début du vingtième siècle. Étant enfant unique, Édith Gervais se voit dans
l'obligation de s'unir à Romain Crèvecoeur afin de passer le relais de la
cordonnerie familiale. Cet homme arrivé de nulle part, mais dont le métier est
le même que celui de la famille Gervais, semble être au parfait endroit, au
parfait moment.
Pour Romain, c'est sa passion pour les chaussures qui l'aura
mis sur les chemins de la famille Gervais. Nous pourrions pratiquement affirmer
que c'est plus qu'une passion. C'est une à la fois une obsession et sa raison
de vivre. Après des années d'errance et de petits boulots afin de satisfaire sa
passion, il devait se trouver un endroit où se poser. Bayeux semble être
l'endroit idéal. Grâce à ses manipulations, il aura fallu bien peu de temps
pour convaincre le père Gervais.
Dès leur nuit de noces, Romain ne se gênera pas pour dire à
son épouse qu'il ne l'aime pas et qu'il n'est intéressé que par le commerce. Par
contre, il n'avait pas prévu qu'il aurait un fils et pour lui, il n'est pas
question de l'avoir dans les jambes. Par conséquent, Germain vivra au sein
d'une famille dysfonctionnelle qui aura un impact sur sa personnalité et ses
échanges avec les gens. Malgré tout, il se découvrira une passion pour la
chaussure. Laissera-t-il cette passion détruire sa vie comme l'a fait son père?
Détruira-t-il la vie des gens qui l'entourent afin de satisfaire ses propres
besoins?
J'aimais l'univers des
souliers, c'étaient des objets qui me parlaient, un véhicule naturel, pratique
et beau, avec lequel je me sentais bien.
Je ne voulais pas réparer
ni collectionner ce qui avait autrefois été beau.
Non, moi je voulais
fabriquer le beau et le rendre exceptionnel.
Je ne voulais pas regarder
l'usure des choses, mais créer du neuf, du parfait, et peut-être aussi oublier
qu'un jour tout cela s'effrite.
Sincèrement, je ressors de ce récit avec une drôle d'impression.
Je ne pourrais pas dire si j'ai apprécié ma lecture ou non, car le début fut
extrêmement pénible pour moi. Le style d'écriture de l'auteure est assez singulier
et je n'ai pas pour habitude de lire ce genre de littérature. Il y a très peu
de rebondissements et les échanges entre les divers personnages sont quasiment
inexistants.
De plus, Antonia
Medeiros détaille les chaussures à un point tel qu'à certains moments cela
crée des longueurs incroyables. Et que dire des descriptions qu'elle donne sur
le métier de cordonnier et la passion de Romain... En fait, ce premier tome me
donne l'impression d'être un hymne à la chaussure.
Et en même temps, lorsque l'auteure sort de ses descriptions
analytiques, l'intrigue nous charme. Je voulais en savoir toujours plus sur la
vie des personnages de cette famille. Au fil des pages, je me suis laissée
prendre au jeu de vouloir découvrir pourquoi Germain a décidé de se suicider et
de laisser de multiples lettres à Raphaël afin de lui raconter sa vie et celle
de ses parents. Je voulais savoir ce que ferait Raphaël avec toutes ces informations,
mais ce n'est que le premier tome donc je suis restée sur ma faim.
Est-ce que je pourrais me laisser tenter par la suite de
cette saga? Très sincèrement, je ne pourrais pas répondre à cette question, car
les moments où j'ai senti des longueurs me semblent trop nombreux. De plus, à
la fin j'en avais un peu marre de lire toutes ces informations sur le métier de
cordonnier, de bottier et sur la façon dont l'on fabrique une chaussure. Ce
sont des éléments qui, à mes yeux, ont leur importance dans le présent
récit, mais pas à ce point. Mais en même temps, je sens que les personnages se
sont ancrés dans mon imaginaire.
Bref, si vous aimez les récits où l'intrigue se déroule tout
en douceur, où la plume de l'auteure est analytique et très imagée, cette saga
est pour vous!
Ma note : 3/5
Je tiens à remercier la maison d'édition Silk Thread
Publishing et Livraddict pour ce roman!
J'aime beaucoup les romans qui donnent cette impression... Je note le titre, je verrai bien ! :)
RépondreEffacerSatine's books
J'aimerais bien avoir ton avis, j'espère que tu l'aimera ;)
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