Consolation

 


Titre : Consolation
Auteur : Anne-Dauphine Julliand
Genre littéraire : Témoignage
Année de parution : 2021
Éditeur : Guy Saint-Jean
ISBN : 978-2898270925
Nombre de pages : 186 pages 

Thaïs est une petite fille de deux ans sans histoire jusqu’au jour où sa démarche intrigue sa mère. Les médecins découvrent alors une maladie incurable qui l’emporte en quelques mois. Enceinte, Anne-Dauphine apprend peu après que son bébé est atteint de la même maladie. Greffée à sa naissance, Azylis grandit jusqu’à ce que la maladie la rattrape. Elle meurt à dix ans. « J’ai beaucoup souffert et je souffre encore. Mais j’ai appris la consolation. Ce délicat rapport à l’autre : s’approcher, toucher, parler. »
Ce livre parle de ceux qui consolent et de ceux que l’on console. Grâce à des scènes vécues, Anne-Dauphine partage ses réflexions qui touchent juste. Elle évoque ses deux filles, Thaïs et Azylis, mais aussi Loïc, son mari, Gaspard son fils aîné et enfin Arthur, le petit dernier. Son récit est aussi un bel hommage à tous les consolants : une sœur qui vous prend dans les bras, une infirmière qui s’assoit sur le bord du lit et prend juste le temps « d’être-là », un peu de vernis à ongle qui aide à aimer la vie malgré tout. Elle a le don de ces scènes courtes qu’elle rend inoubliables.


Les grandes épreuves font table rase des rêves, des souvenirs et des projets d’avenir. Elles modifient la conception de l’existence, son sens, son poids, son prix. Elles rebattent les cartes des relations amicales, familiales, sociales et amoureuses parfois. Parce qu’elles font entrer dans la vie leur inséparable compagne : la souffrance.

 

Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais lorsque j’ai ouvert ce petit livre, mais certainement pas à ce que j’y ai trouvé. Avant même d’ouvrir le livre, je m’étais dit que j’allais le lire d’une traite avant de me coucher. Quelle grossière erreur! Il m’aura fallu quelques jours pour parvenir à la dernière page.

Ne vous méprenez pas… ce n’est pas que je n’ai pas apprécié de lire ce témoignage. Bien au contraire, puisque j’ai relu certains passages plus d’une fois. C’est plutôt que l’auteure a su me bouleverser, et ce, bien plus que j’aurais pu l’imaginer. Certaines phrases ont su faire vibrer une corde sensible en moi et bien malgré moi, j’ai fait quelques pas dans mon passé.

Je ne ressors pas indemne de cette lecture. Comment un petit livre peut à la fois faire autant de bien et faire couler les larmes? L’auteure ne va pas explicitement dans le détail de tout ce qu’elle a vécu avec le décès de ses deux filles. Ne vous attendez donc pas à y retrouver un récit chronologique des événements. C’est plutôt un petit livre qui nous permet d’acquérir la vraie notion de consolation basée sur des exemples de la vie de l’auteure.

Elle nous amène à réfléchir face à la souffrance des autres et comment faire pour consoler les gens que l’on aime, mais également comment faire soi-même pour communiquer notre besoin d’être consoler lorsque nous ressentons de la souffrance, à ne pas rester seule dans son coin avec cette douleur qui nous déchire le cœur.

Et au-delà de tous les conseils que l’auteure nous dévoile, il y a tous ces passages, puisés au sein de son vécu, qui m’auront touchée et bouleversée. Enfin une personne qui ose dire que l’on peut pleurer… combien de fois aies-je pu entendre qu’il fallait rester forte et garder pour soi sa souffrance?

Certes, un livre petit, mais il ne faut surtout pas le sous-estimer car je peux vous garantir qu’il ne vous laissera pas insensible. Un récit profond et intense!

 

La consolation est une histoire d’amour écrit à l’encre des larmes. C’est la rencontre de deux cœurs : un cœur qui souffre et un cœur qui s’ouvre. De deux âmes : une âme ébranlée et une âme qui se laisse bouleverser. De deux êtres. Tout simplement. Ils se perdent parfois, se retrouvent souvent. Et dévoilent ensemble la puissance et la grâce de la consolation.


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