J'écris ton nom

Titre : J'écris ton nom
Auteur : Sylvestre Sbille
Genre littéraire : Historique
Année de parution : 2019
Éditeur : Belfond
ISBN : 978-2714479859
Nombre de pages : 313 pages

« Youra convoque les forces de la nuit, comme dans un opéra magique, dans un conte maudit, un roman gothique. Il avance sans peur ni haine vers un destin déjà écrit. Il a décidé que tout était dit ; il n'y a plus qu'à faire. Les actes seront posés et advienne que pourra, son destin est en marche, et celui de tous ceux vers qui il roule. » 
Youra est un jeune médecin bruxellois, idéaliste, interdit d'exercer car juif. Avec sa bande d'amis, il continue de défier le couvre-feu, d'écouter de la musique prohibée, de refaire le monde.
Ce soir d'avril 1943, Youra va même passer à l'action. Avec deux copains d'enfance, il a décidé de tenter ce que les partisans jugent insensé : arrêter le train qui part pour les camps. Séducteur, polyglotte, intellectuel jusqu'à l'obsession, Youra sait que la « nuit du train » fera de lui quelqu'un d'autre. Plongé dans les eaux troubles de la Résistance et confronté à celles de la collaboration, il interroge les motivations conscientes et inconscientes qui poussent à risquer sa vie, et à regarder l'ennemi dans le blanc des yeux.
Sylvestre Sbille réussit, dans un premier roman empreint de réalisme magique, le tour de force d'inoculer à son lecteur toute la fureur de vivre d'individus éblouissants, surnageant dans la vase noire de l'Occupation.

Je n'en suis pas à mon premier roman où l'intrigue se déroule lors de la Seconde Guerre mondiale. Sans que je sois fanatique de cette sombre période, il n'en reste pas moins que j'aime lire ces récits où le courage et la détermination sont mis de l'avant.

Avec ce premier roman, Sylvestre Sbille nous démontre une vision bien différente de celle dont je suis habituée de retrouver au sein de ce type de récit. En premier lieu, sa plume a un petit côté poétique que j'ai bien aimé. Et puis, Youra, le héros de ce roman, a une vision de la guerre qui m'a complètement décontenancée. C'est avec un regard philosophique qu'il nous partage ses pensées sur cette effroyable guerre.

Certains veulent vivre. D'autres veulent qu'ils disparaissent. Certains sont plus forts et imposent leur volonté. Point à la ligne. C'est Nietzsche qui a raison. C'est à la fois pur et horrible. Il a affreusement raison, les titres de ses livres à eux seuls suffisent à l'énoncer : tout est régi par la volonté de puissance, au-delà du bien et du mal.

Malgré que Youra avait une vision bien à lui face à cette horrible guerre, je ne peux pas dire que j'ai totalement adhéré à toutes les pensées qui y sont véhiculées. Même que parfois j'ai senti quelques longueurs et que je me perdais un peu dans le fil de son raisonnement.

Tandis qu'au chapitre suivant, nous revenions aux événements qui avaient lieu en Belgique et l'auteur venait ainsi nous raccrocher à son intrigue. Je tiens à préciser que j'ai trouvé cela bien intéressant d'avoir une vision de ce pays lors de l'occupation allemande. Une vision très peu exploitée dans la littérature.

Personnellement, j'ai eu de la difficulté à m'attacher aux personnages de ce roman. Les pensées philosophiques de Youra ont pris peut-être un peu trop de place? Ou bien est-ce le fait que je n'ai pas senti que les personnages étaient près de la lectrice que je suis?

Par contre, j'ai particulièrement apprécié que l'auteure ait choisi des gens comme vous et moi pour résister face aux Allemands. Ils n'avaient que leur courage et leur désir de vivre. L'attaque du train est décrite avec réalisme c'est-à-dire avec ses forces et ses faiblesses telles que l'être humain naïf peuvent l'être parfois. 

Et puis, ce n'est qu'à la fin du roman que j'ai pris connaissance du fait que les personnages, qui ont vécu avec moi ces derniers jours, ont bel et bien existé. Cela ajoute une vision quelque peu différente à celle que je m'étais faite.

N'empêche que je ressors tout de même avec un avis quelque peu mitigé face à ce roman. Pour un premier roman, je suis impressionnée par la qualité de la plume de l'auteur, mais je suis tout de même déçue par le récit dont je n'ai pu adhérer complètement.

Ma note : 3.5/5

Je tiens à remercier la maison d'édition Belfond pour m'avoir faire découvrir ce roman historique!



Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Le bonheur est dans les boules

Septembre avant l'apocalypse

Maman a tort