La femme aux doigts bleus

 


Titre : La femme aux doigts bleus
Auteur : Margaux Guyon
Genre littéraire : Littérature contemporaine
Année de parution : 2021
Éditeur : Albin Michel
ISBN : 978-2226444318
Nombre de pages : 213 pages 

Avant de la quitter, Simon a demandé à Iris de lui dessiner un tatouage sur le torse, comme une empreinte indélébile. Désormais seule face au vertige de la rupture, Iris cherche désespérément le souvenir et le goût de sa peau.
Multipliant les rencontres, elle plonge dans le monde de la nuit au risque de s’y noyer. N’était cette obsession : s’approprier le corps des hommes, parfois contre leur gré, pour graver de ses doigts bleus des signes qu’elle est la seule à pouvoir interpréter…
Après Latex etc, un premier roman écrit à vingt ans, Margaux Guyon signe un suspense psychologique sensuel et troublant sur notre rapport au corps dans un monde dématérialisé, et sur la violence taboue du désir féminin.


Lorsque j’ai reçu ce livre, le synopsis a su piquer ma curiosité. Je partais à l’aventure en ouvrant ce roman puisque je ne connaissais pas du tout la plume de cette auteure.

Simon et Iris vivent ensemble depuis plusieurs mois. Et voilà qu’un certain soir, Simon demande à Iris de lui tatouer une panthère. Alors qu’elle n’a jamais utilisé une machine à tatouer et malgré qu’elle soit sous l’effet d’une certaine substance hallucinogène, elle accepte le défi.

Malheureusement pour elle, Simon quitte Paris le lendemain et du même coup, il met fin à sa relation avec Iris. Cette dernière a de plus en plus de difficultés à enseigner à ses élèves tous les jours. Elle sombre peu à peu dans la dépression.

Un soir, elle décide de faire une virée en vélo et revient chez elle accompagnée d’un jeune homme qui lui rappelle un peu Simon. Elle décide de lui tatouer un petit animal sur le corps. S’ensuit par la suite, une descente de plus en plus profonde dans la noirceur. Elle chasse les hommes, les drogue et les tatoue… mais cela ne restera pas sans conséquences!

 

L’étendue diaphane irradie, attire l’œil. Aucune imperfection ne vient altérer la toile vierge. Le tatouage prend forme, il apparaît, presque en relief, comme s’il émergeait de la surface plane et mouvante avant d’exister par lui-même.

 

Je ressors tout juste de cette lecture et j’ai encore de la difficulté à savoir si j’ai réellement pris plaisir à lire ce roman. Certains éléments m’ont vraiment charmé, tandis que j’ai eu de la difficulté à adhérer à la personnalité de notre protagoniste. D’où cette ambiguïté quant à mon ressenti.

Il y a une telle noirceur qui entoure notre héroïne et pourtant ce n’est pas le fait qu’elle soit en dépression qui m’a quelque peu refroidi. C’est plutôt son schème de pensées. Comment en est-elle venue à vouloir laisser sa marque sur tous ces hommes? Je ne suis pas certaine d’avoir saisi le but réel qui la poussait à chasser de plus en plus fréquemment tous ces hommes.

Je crois que le roman était peut-être trop court pour que l’auteure puisse approfondir cette détresse que ressent Iris. Du coup, j’ai l’impression qu’elle est restée quelque peu en surface. Et la fin m’a paru quelque peu trop précipitée. J’aurais aimé avoir un peu plus de détails.

J’ai bien aimé la toile de fond. J’adore les tatouages, du coup cet élément m’a charmé. De plus, à un certain moment Iris commence à recevoir des menaces sur les réseaux sociaux et cela vient chambouler complètement sa vie. Cela ajoute une jolie dose de suspense car je me suis demandé qui était derrière tout cela et jusqu’où cela allait mener notre héroïne. Va-t-elle arrêter de chasser les hommes et les tatouer ou bien son obsession va-t-elle la mener à repousser toujours plus loin ses propres limites?

Bref, je ressors avec une appréciation à demi-teinte pour ce roman. Un peu plus de profondeur aurait grandement aidé à bien saisir la personnalité et la détresse de l’héroïne. N’empêche que le petit suspense ainsi que la toile de fond m’ont vraiment plu. Et que dire de la plume de cette auteure sinon qu'elle est tout simplement jolie et qu'elle est vraiment agréable à lire!

Ma note : 15/20

Je remercie la maison d'édition Albin Michel qui m'a fait découvrir cette auteure!




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