Les semeurs d'espoir

 


Titre : Les semeurs d’espoir
Auteur : Micheline Duff
Genre littéraire : Historique
Année de parution : 2021
Éditeur : Québec Amérique
ISBN : 978-2764440803
Nombre de pages : 214 pages 

Grosse-Île, située dans le Saint-Laurent en aval de Québec, servait de station de quarantaine depuis déjà quelques années. En 1847, elle dut exceptionnellement accueillir près de quatre cents navires en provenance d’Europe, remplis d’Irlandais dont un grand nombre souffraient de dysenterie et de typhus. La misère, l’épidémie et la mort se répandirent, comme jamais auparavant, sur la petite île, de même que dans les villes environnantes.
À travers une intrigue fictive, mais greffée sur des faits historiques réels et bien documentés, un médecin et une infirmière deviendront de véritables semeurs d’espoir. Pierre et Antoinette n’hésiteront pas à venir s’y dévouer corps et âme. Chacun à sa manière, en compagnie de nombreux Canadiens français d’une générosité légendaire et anonyme, ils s’emploieront non seulement à sauver des vies, mais ils tenteront de soulager les souffrances et d’améliorer le sort de ces immigrants. Hélas ! Ils devront parfois en payer eux-mêmes le prix. Une histoire qui ne laissera aucun lecteur indifférent!


J’ai une grande admiration pour le peuple irlandais qui a osé traverser l’océan pour venir s’établir, ici, au Québec. Cela est probablement dû en grande partie à mes origines, puisque j’ai un peu de ce sang qui coule dans mes veines. Il était donc tout naturel pour moi de me plonger au sein de ce roman afin de découvrir les secrets cachés de Grosse-Île.

Québec, automne 1846.
Antoinette et Pierre travaillent au sein du même hôpital, lui étant médecin et Antoinette infirmière. C’est lors de l’accouchement de sa sœur Marguerite que le chemin d’Antoinette croisera celui de Pierre. Il aura fallu très peu de temps pour voir l’amour naître entre eux et qu’ils se marient.

Au même moment, les autorités se préparent pour le prochain été à venir. Ils savent que la famine qui sévit en Irlande aura un impact sur le nombre de navires qui apporteront un plus grand nombre d’immigrants au pays. Et puis, une nouvelle maladie a vu le jour au sein de ces navires et apportent un plus grand nombre de malades à Grosse-île.

C’est donc pour cette raison que l’on demande l’aide de Pierre. Ce dernier est jeune et désire faire une différence. Il réussit à convaincre sa femme de l’accompagner. Les voilà sur l’île pour le meilleur et surtout pour le pire!

 

Maintenant à Grosse-île depuis une quinzaine d’années, la quarantaine voit surgir d’autres problèmes : trop de navires, trop d’immigrants, trop de passagers affectés, manque de personnel et d’espaces pour les recevoir et les soigner. Autrement dit : désorganisation totale! Quelle tristesse!

 

J’étais fascinée par cette île et je le suis encore plus suite à la lecture de ce petit roman. L’auteure m’a donné le goût de m’y rendre et d’aller voir les installations d’autrefois.

J’ai trouvé cela vraiment intéressant de découvrir le quotidien des gens sur Grosse-Île à cette époque. Nous sommes loin des mesures de précaution que l’on prend actuellement pour la pandémie qui sévit. Ils n’avaient aucune protection, aucun médicament pour soigner le typhus. Ils n’avaient que leur détermination et leur dévouement pour aider tous les malades qui arrivaient par centaines sur ces bateaux.

L’auteure nous dévoile tous ces éléments réels en créant les personnages de Pierre et Antoinette, deux personnages fictifs. C’était une excellente idée puisque cela permet au lecteur de découvrir tous ces éléments du passé sans alourdir le texte.

Par contre, j’ai senti que les échanges entre les divers personnages manquaient parfois de fluidité. Cela m’a quelque peu perturbé au début de ma lecture. Après quelques pages, j’ai réussi à mettre cet élément de côté pour me laisser charmer par l’intrigue et ma soif d’en apprendre un peu plus sur cette époque.

L’intrigue est captivante et c’est essentiellement dû au personnage d’Antoinette. Elle est inquiète pour son mari et cette inquiétude nous fait craindre le pire. Cela ajoute donc une dimension bien intéressante. Je n’ose même pas imaginer ce que les gens qui arrivaient sur l’île devaient ressentir. Il partait d’un pays envahit par les maladies et la famine pour mourir sur les bateaux ou bien sur cette île!

Ce petit roman m’a permis d’en apprendre un peu plus sur l’époque, mais également sur ces semeurs d’espoir qui ont osé se dévouer pour ces gens! Et puis, il était plus que temps que je découvre cette auteure, ce roman-ci est tout de même son 25e!

Ma note : 16/20

Je remercie la maison d'édition Québec Amérique qui m'a offert ce petit roman historique!




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