Quelques battements d'ailes avant la nuit
Titre : Quelques battements d'ailes avant la nuit
Auteur : Ariane Gélinas
Genre littéraire : Fantastique
Année de parution : 2019
Éditeur : Alire
ISBN : 978-2896151981
Nombre de
pages : 242 pages
Séverine
Proulx a été élevée par sa tante Garance, une véritable globe-trotter. C’est
pourquoi, à l’aube de la trentaine, la jeune femme, qui n’a jamais eu de
véritable port d’attache, espère poser pour de bon ses pénates quelque part
pour vivre enfin une vie « normale »
Une
offre d’emploi l’amène à Fermont, petite ville minière du Grand Nord québécois
connue avant tout pour son emblématique mur-écran, gigantesque édifice qui
abrite la majorité des habitants et la quasi-totalité des commerces tout en
servant de rempart contre les terribles vents de l’hiver qui sévissent à cette
latitude.
Dès
son arrivée et en dépit de l’ambiance qui plombe la ville – une femme a
récemment été assassinée –, Séverine est séduite par la beauté sauvage de la
nature qui entoure la petite communauté isolée… mais aussi par ses nouveaux
voisins, Alban, un ex-monteur de lignes qui a la particularité d’élever des
grenouilles, et Tshenu, un vieux Naskapi atteint de narcolepsie qui connaît
tous les sentiers sillonnant les montagnes environnantes.
Or,
quand Séverine apprend qu’une deuxième femme a disparu, sa nature anxieuse
refait surface, et bientôt ce sont des visions morbides qui hantent son esprit.
Comme si un lien ténu se nouait entre elle et une mystérieuse présence, comme
si Séverine sentait sourdre des profondeurs même de la fosse du Labrador une
sombre énergie…
Elle ne pouvait empêcher un
mauvais pressentiment de la tarauder, de disperser ses toxines dans ses
artères. Partout.la nuit se déroulait, peuplée de chuchotements.
Si vous êtes à la recherche d'un roman où il y aura de
l'action mur-à-mur, passez votre chemin, car Quelques battements d'ailes avant la nuit est avant tout ce que
j'appellerais un roman d'ambiance.
L'auteure prend son temps pour faire la mise en place du
contexte et des personnages. Et ce n'est pas aisé puisque l'intrigue se déroule
non seulement au cœur d'une microsociété, mais également en raison du fait que
le livre ne fait que 242 pages.
De plus, l'auteure aborde un sujet rarement exploité au sein
de la littérature, soit les légendes autochtones. Tout de même, elle parvient à
instaurer une aura de mystère et qui nous pousse à vouloir en savoir plus. Nous
pouvons sentir l'effet crescendo au fil des pages que nous tournons.
D'ailleurs, son écriture cadre à merveille avec son récit. C'est
agréable à lire et fluide. Chaque mot, chaque phrase sont choisis avec justesse.
Rien n'est laissé au hasard. Et puis, il est assez facile d'y retrouver ses
origines québécoises au sein du texte, sans pour autant tomber dans le dialecte
courant. Et j'avoue que j'ai particulièrement apprécié cet aspect.
Le seul bémol qui m'a vraiment refroidie est la fin! Je suis
encore sous le choc et je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi. Assurément,
il manque un élément à ma compréhension. Je dois avouer que je lis peu de
romans tels que celui-ci donc cela joue peut-être sur mon appréciation, mais
cette fin est tout simplement... trop singulière! Et c'est bien dommage, car
j'ai vraiment apprécié le récit ainsi que la plume de l'auteure.
Je remercie la maison d'édition Alire pour ce roman!
Ce roman fut une lecture commune avec Readeuse, vous pouvez lire sa chronique en cliquant sur le lien suivant : Quelques battements d'ailes avant la nuit
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