Les roses de Hartland
Titre : Les roses de Hartland
Auteur : Nikola Scott
Genre littéraire : Historique
Année de parution : 2019
Éditeur : Guy Saint-Jean
ISBN : 978-2897586324
Nombre de
pages : 460 pages
Addie
pensait tout savoir de sa mère, Elizabeth, tout juste disparue. Mais le jour où
une jeune femme surgit sur le pas de sa porte, prétendant être sa sœur, Addie
vacille. Tout ce qu'elle a toujours cru n'était donc que mensonges? Et que
s'est-il passé, au cours de ce bel été de l'année 1958 qu'Elizabeth a passé
avec la richissime famille Shaw dans leur manoir de Hartland, sur la côte
sauvage du sud-ouest de l'Angleterre?
Un premier roman vendu à plus de 50 000 exemplaires en
quelques mois seulement et l'on comprend pourquoi, et ce, dès les premiers
chapitres...
Cela fait déjà un an qu'Elizabeth est décédée et Addie n'a
toujours versé aucune larme. Sa relation avec sa mère était quelque peu
tumultueuse. Elle a toujours senti qu'elle n'en faisait pas suffisamment pour
la rendre fière. Pourquoi était-elle aussi exigeante avec elle et si peu avec
sa sœur et son frère?
Alors qu'ils sont tous réunis à la maison pour commémorer
le jour du décès de leur mère, voilà qu'une femme se pointe sur le seuil et
sans détour leur dit qu'elle croit être la fille d'Elizabeth. C'est en posant quelques
questions que Phoebe se rend compte que non seulement elle serait sa fille,
mais qu'en plus, elle serait la jumelle d'Addie! La vie de cette famille se
retrouve instantanément bouleversée. Mais qui était vraiment Elizabeth?
Dans un brouillard, je
voyais sa bouche remuer. Mme Baxter retenait Venetia par le bras, Venetia
criait, et la femme, immobile entre deux voitures stationnées le long du
trottoir, ne regardait que moi, parce qu'elle seule avait compris cette chose
incroyable, cette chose inimaginable que nous étions encore incapables
d'énoncer.
J'étais née moi aussi le 14
février 1960.
J'étais loin de me douter que ce roman allait être aussi
intense en émotions. L'intrigue est non seulement addictive, mais également
bouleversante. Pour un premier roman, laissez-moi vous dire que Nikola Scott est tout simplement
incroyable. Elle sait nous captiver dès les premiers chapitres et nous tient en
haleine jusqu'à la dernière page.
L'auteure a su mettre de l'avant les conditions des femmes de
l'époque. Autant la société a eu besoin des femmes pour passer au travers de la
Seconde Guerre mondiale, autant qu'une fois que les hommes sont revenus à la
maison, elles ont dû aller se terrer dans leur cuisine. Nous remarquons dans ce
récit à quel point les jeunes filles ne pouvaient décider de leur destin et que
leurs pères avaient du pouvoir sur elles.
Dans le cas présent, c'est non seulement la vie d'Elizabeth
qui fut bouleversée par les décisions que son père a prises pour elle, mais
également celle de ses jumelles ainsi que les membres de leur famille. Pour
Phoebe et Addie, la recherche de vérité sur leur naissance et les impacts de
leur séparation ne peuvent nous laisser insensibles. C'est quarante ans de leur
vie qui furent ainsi bouleversés. À plusieurs reprises, certains passages m'ont
remplie de colère, mais également de tristesse. Je n'ai pu faire autrement que de
détester le père d'Elizabeth, mais de ressentir tellement d'empathie pour cette
jeune femme seule et vulnérable!
L'auteure a su nous toucher avec le parcours de vie de ces
trois femmes. Autant j'ai senti la détresse d'une mère, par le biais des mots
du journal d'Elizabeth, autant nous pouvons sentir aussi la tristesse et les
questionnements qui émanent de ses deux filles. Que de tragédies qui auraient
pu être évitées!
Je referme ce roman avec le cœur gros, car je sais que ce
roman, malgré qu'il soit fictif, il n'en reste pas moins qu'il décrit une
époque sombre et qu'il ne faut pas oublier afin d'apprécier tout le chemin parcouru!
Ma note : 4.5/5
Je tiens à remercier la maison d'édition Guy
Saint-Jean pour la découverte de cette auteure de talent!
Ce roman fut une lecture commune avec Readeuse, vous pouvez lire sa chronique en cliquant sur le lien suivant : Les roses de Hartland
Commentaires
Publier un commentaire