Enfer blanc
Titre : Enfer blanc
Auteur : Max Annas
Genre littéraire : Thriller
Année de parution : 2019
Éditeur : Belfond
ISBN : 978-2714478603
Nombre de
pages : 192 pages
Dans une Afrique du Sud encore hantée par
l’apartheid, Max Annas tisse une intrigue où l’absurde côtoie le macabre sur
fond de racisme, de repli communautaire et de peurs ancestrales. Un tohu-bohu
hypnotique et sanglant, lauréat du prix du roman policier allemand.
C’est l’été, il est midi et Moses, jeune étudiant noir, n’aspire qu’à
une chose : se poser chez lui avec sa copine et une bière bien fraîche.
Sauf que sa vieille Toyota vient de le lâcher. Tout comme son portable. Seule
option : franchir le mur d’une gated community pour trouver de l’aide. Mais dans ces résidences ultrasécurisées,
où le seul fait d’être noir est suspect, le moindre faux pas peut avoir des
conséquences terribles. Et Moses est sur le point de commettre sa première
erreur.
À une rue de là, Nozipho et Thembinkosi, improbable duo de
cambrioleurs, viennent de tomber sur un os : alors qu’ils visitent l’une
des coquettes maisons de la résidence, les deux malfrats découvrent le cadavre
encore tiède d’une vieille dame, caché dans un congélateur…
La souricière est en train de se refermer. Pour en sortir, il faut
courir. Ou mourir.
Déjà que le synopsis était plus qu'intéressant, l'on sent
dès les premiers chapitres, que l'étau se ressert assez rapidement et que notre
protagoniste n'aura d'autres choix que de fuir s'il veut se sortir indemne de
cette délicate situation.
Moses, un jeune étudiant noir, était en route pour
rejoindre sa douce moitié lorsque son auto et son cellulaire ont rendu l'âme.
Il ne voit qu'une seule solution, aller chercher de l'aide auprès d'une connaissance,
mais voilà, ce dernier habite au sein de cette résidence sécurisée pour familles
riches et blanches. N'empêche qu'il n'a pas trop le choix et il part à la
recherche de la maison de cet ami, mais voilà, elles se ressemblent toutes!
Entre-temps, un couple de malfaiteurs arrivent eux aussi
au sein de la résidence. Ils essaient de se faire passer pour des employés afin
de pénétrer dans les maisons pour y voler bijoux et argent. Sauf que cette
fois-ci, ils sont tombés sur la mauvaise maison et ils étaient loin de se
douter qu'ils tomberaient sur un cadavre encore tout chaud!
Et puis, voilà que la sécurité de la résidence se rend
compte, grâce aux caméras, qu'un jeune noir se promène. Des agents blancs et
armés décident de l'appréhender et peut-être bien de lui faire regretter de
s'être pointé ici, mais Moses n'a pas l'intention de les laisser faire. Et
c'est une course contre la montre qui débute...
Et maintenant
tous ces types de la sécurité. Ils étaient de plus en plus nombreux. Et tout ce
dont il était coupable, c'était d'être tombé en panne avec sa vieille voiture
et d'avoir besoin d'aide.
Un court récit m'aura tenu en haleine du début
jusqu'à la fin... ou presque! Assez rapidement, nous comprenons que Moses est
un jeune étudiant qui ne désire qu'une seule chose, rejoindre sa copine pour un
moment de tendresse. Il a une personnalité qui m'a immédiatement charmée. Ce
n'est pas un jeune rebelle, loin de là. Donc lorsque l'on constate l'attitude
des agents de sécurité lorsqu'ils le confrontent, et ce, seulement en raison de
sa couleur de peau, c'est d'autant plus révoltant. Il n'a rien fait pour
mériter qu'on le passe à tabac en raison de sa couleur de peau!
Quant à ces chers cambrioleurs, j'ai eu un peu de
difficulté à adhérer à leur personnalité. Je les ai trouvés si niais et
incompétents. Il manquait un petit quelque chose pour les rendre crédibles. En
ce qui concerne, leur rôle au sein de l'intrigue, c'est toute autre chose. J'ai
trouvé assez ingénieux de la part de l'auteur la façon dont tout est imbriqué
autour d'eux, car après tout, c'est bien en raison de leurs vols que ce pauvre
Moses se fait poursuivre!
D'ailleurs, l'intrigue est absolument captivante et
addictive. Nous ressentons cet étau qui se ressert sur Moses et l'on ne peut
arrêter notre lecture, car nous avons hâte de voir s'il va réussir à s'en tirer.
Et en même temps, l'on se demande comment nos cambrioleurs vont se dépêtrer
avec leur cadavre. Et à mesure que les agents de sécurité et la police
s'ajoutent à ceux déjà en place, la pression ne fait qu'augmenter. Cela devient
insoutenable.
Mais le principal point délicat à ce court roman est tout
simplement la fin. Quelle déception! Il n'y a pas d'autres mots. J'étais loin
de me douter que cela se terminerait ainsi et pourtant c'est bien le cas. Cette
finale me laisse avec un goût amer...
Ma note : 4/5
Je
tiens à remercier chaleureusement la maison d'édition Belfond pour ce roman!
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