Mensonge

Titre : Mensonge

Auteur : JP Delaney

Genre littéraire : Thriller

Année de parution : 2019

Éditeur : Mazarine

ISBN : 978-2863745199

Nombre de pages : 400 pages

Claire, étudiante anglaise en art dramatique, finance ses études d’une manière peu conventionnel e : elle flirte, pour le compte d’un cabinet d’avocats spécialisé dans les divorces, avec des hommes mariés suspectés d’infidélité. Lorsque la femme de l’un d’entre eux est retrouvée morte, tout change… La police exige de Claire qu’elle utilise ses talents d’actrice pour faire avouer le mari. Dès le début, elle n’est cependant pas sûre du rôle qu’elle doit jouer dans cette mise en scène mensongère, mais elle ne veut pas non plus que les enquêteurs la questionnent sur la nuit du meurtre. Bientôt, Claire se rend compte qu’elle est en train de jouer le rôle le plus mortel de sa vie…

Altérer la vérité... cela résume assez bien ce roman. Mensonge : l'auteur ne pouvait choisir un meilleur titre pour ce roman. Mais attention, qu'est-ce qui vous dit que cette chronique sera véridique? Et si moi aussi j'altérais mon opinion? Mais non, je ne ferais jamais cela!

Nous débutons le roman alors qu'une employée d'un hôtel découvre un cadavre dans l'une des chambres qu'elle doit nettoyer. Qui est cette femme, pourquoi a-t-elle été assassinée, mais surtout qui a commis le crime?

Claire est une jeune comédienne qui a quitté Londres pour venir tenter sa chance aux États-Unis. Elle suit actuellement des cours de théâtre et tente de payer son loyer en piégeant les hommes mariés. Une fois qu'elle a réussi à les séduire, elle remet les enregistrements à son employeur permettant ainsi aux femmes de demander le divorce.

Pour Claire, c'est un jeu d'enfants et elle réussit à tous les coups à l'exemption de cet homme, Patrick, qui est passionné par Baudelaire. Mais voilà, sa femme est retrouvée morte le lendemain matin et le mari est le principal suspect. La police tente le tout pour le tout et demande à Claire d'intégrer leur équipe afin de le piéger. Car il semblerait que sa femme ne soit pas la seule victime de cet homme...

On retrouve rarement les corps. Mais quand cela se produit, ils ont été mutilés, de différentes manières qui évoquent divers poèmes des Fleurs du mal.

Où est la ligne entre le jeu et la réalité? C'est un peu ce que l'on se demande tout au long du récit. Et c'est d'ailleurs assez difficile de s'y retrouver. La structure du roman n'aide absolument pas à savoir si les événements qui surviennent sont dans la tête de notre protagoniste ou bien si cela se déroule exactement de cette façon. 

J'ai eu parfois de la difficulté à m'adapter au récit, car bien souvent le récit était sous forme de scénario. Un peu comme si nous étions en train de lire un texte pour une pièce de théâtre. Tout de même, j'ai apprécié les liens que l'auteur a su créer avec les Fleurs du mal. Une interprétation assez singulière!

Et pourtant il y a un petit quelque chose qui nous pousse à vouloir poursuivre notre lecture, car il y a une belle dose de mystère. L'on se demande qui a assassiné cette femme. Claire ou Patrick? Ou bien un voleur tout simplement? Tout au long du récit, les indices nous poussent de l'un à l'autre. Impossible de déterminer qui ment et joue la comédie. D'ailleurs, qui dit que ce n'est pas deux excellents comédiens?

J'ai découvert la plume de JP Delaney avec le roman La fille d'avant et j'étais passée près d'un coup de cœur tellement je m'étais laissée porter par ce récit addictif. Par contre, cette fois-ci, je n'ai pas senti que le suspense était aussi captivant. Peut-être est-ce en raison de la structure du roman ou bien des personnages, car effectivement j'ai eu de la difficulté à m'attacher à eux. Malgré qu'ils cadrent à merveille avec le récit, il n'en reste pas moins qu'il y a une grande part d'ombre en eux.

Bref, je ressors avec une impression confuse. Je n'arrive pas à savoir si j'ai apprécié réellement le roman ou non. C'est donc dire que je ne suis pas totalement convaincue par ce thriller...

Ma note : 3.5/5

Je remercie la maison d'édition Mazarine pour ce roman!